(Du) Rire aux larmes sur le Chemin de Compostelle | Linda Roux

Pèlerinage d’une Québécoise sur le chemin du Puy

Les mots « rire aux larmes » et « pèlerinage » dans la même phrase peuvent sembler inhabituels, mais ils résument assez fidèlement ma première expérience de pèlerine. Parcourir 700 km à pied, d’une église à l’autre, avec son bagage sur le dos, ne ressemble sûrement pas à une partie de plaisir, mais j’avais oublié que chacun donne sa propre couleur à ses expériences de vie. Comme j’aime bien rire et m’amuser en général, j’ai eu droit à tellement d’épisodes joyeux, mais aussi à tant de moments d’intense spiritualité que j’ai ressenti un très fort désir de les partager.


Commentaires :

En partant… je ne suis pas une critique littéraire …

La lecture de ce livre, je peux le compter en heures… à force que je l’ai dévoré…

Son expérience personnelle est tellement touchante… je me suis surprise à rire et verser des larmes en lisant, ou plutôt devrais-je dire, en vivant ce livre ligne après ligne, page après page… Le cheminement de Linda est authentique et sensible… elle a su me rejoindre, je me suis même crue sur le chemin à ses cotés, rire avec elle et voir des signes … Dommage qu’elle ne soit pas allée jusqu’à Compostelle.

J ai adoré sa simplicité, son humour… finalement c’est vraiment un livre à lire avant de partir…

Voila, je ne sais si cela te convient …  merci de m’avoir permis de lire ce livre … il m’a permis aussi de voir qu’une femme seule sur le chemin……Ben, y en n’a pas….  hihihi….

Christine Pineault

Dès les premières pages de ce livre, j’ai eu le goût de suivre Linda dans sa marche vers elle-même.  Les images qu’elle nous dessine avec sa façon bien personnelle de nous faire partager ce qu’elle voit, ce qu’elle vit, m’a fait rapidement me sentir comme un de ses amis du chemin … 

Les petits détails de son quotidien de pèlerine apportent leur lot de belles réflexions sur notre propre vie. Comme dans ce passage décrivant son arrivée à Lyon, au moment d’utiliser un guichet automatisé afin d’acheter son billet pour la navette vers la gare :

  … juste devant moi, il y a un couple d’un certain âge et Monsieur n’a pas l’air content de l’appareil.  Ça bougonne!  C’est déjà ma première leçon de vie : à quoi bon être si stressé alors qu’on n’a qu’à respirer et prendre son temps.  Je décide que je ne veux pas avoir l’air de « ça » moi aussi.  Je relaxe et tout va bien; la distributrice automatique est très conciliante avec moi…

Elle nous partage sa découverte des autres et sa propre expérience des « petits miracles du chemin ». 

A 7h30, je suis déjà sur la route. Presque en partant, je me perds pour la première fois en direction de La Madeleine. J’ai essayé de suivre les indications de l’hôte du gîte qui m’a expliqué que le trajet officiel avait changé depuis l’an passé mais, comme je ne vaux rien sans carte, je dois renoncer. Comme j’essaie plutôt de retrouver les signes (la ligne rouge et la ligne blanche), j’entends quelqu’un qui crie pour attirer mon attention. Je regarde autour et cherche d’où vient ce cri car tout est désert à cette heure. C’est un homme sur un balcon au loin qui me demande où je vais et, voilà, c’est aussi simple que ça; il me remet sur la bonne route. Encore une fois, je n’en reviens pas. Combien y avait-t-il de chances que quelqu’un me regarde passer, d’aussi loin en plus, et m’offre son aide?  Et encore VLAN! un autre petit miracle!

J’ai acheté ce livre pour m’apporter un peu de lecture alors que je partais pour une semaine de voyage… J’en veux un peu à Linda de m’avoir joué un de ses tours … J’ai eu l’idée d’en commencer la lecture pendant que j’attendais mon avion … l’attente et le vol qui a suivi, je ne m’en souviens guère car je marchais avec Linda.  Et le lendemain matin, un peu après déjeuner, je me retrouvais avec Linda à la fin de son voyage alors que le mien venait à peine de commencer …

Jacques Sansregret