Muxia – Espagne Fin du chemin

MAI, MAIS … ET
si on disait oui !

Avec Dame Nature qui en éprouve plus d’un ces derniers mois, et que dire des dernières semaines avec les inondations au Québec, ouff….  Nous sommes de tout cœur avec tous ceux et celles pris avec ces évènements qui remettent en question un lieu de vie où l’histoire s’était inscrite !

Nous vous souhaitons réellement de trouver le courage nécessaire pour passer au travers de cet épisode – imposé – et difficile de la vie!

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Pour mon blog du mois de mai, j’ai décidé de vous parler des souvenirs que l’on peut se créer en choisissant des avenues parfois différentes de celles connues ou longtemps véhiculées. Car parfois, on fait des choses sans avoir pris le temps de s’arrêter pour y penser, parce que les autres l’ont toujours fait et dans l’insécurité on a tendance à « ramasser » trop d’options !

Voici une citation tirée du livre de Dave Morissette, Arrêter le temps! :

« La journée a été riche en émotions.  On aura parcouru plus de 100 kilomètres.  Mais le plus grand bout de chemin, c’est à l’intérieur que je l’ai fait ! »  p.120

Rappelons-nous ici que Dave Morissette a fait le chemin de Compostelle en compagnie de son père et de ses deux fils.  Un livre où l’émotion d’un homme, fils de… et père de … nous est racontée avec douceur, sincérité et qui donne le goût de connaître un proche avec un certain détachement du lien de filiation tout en nous faisant comprendre qu’il est important de s’offrir des occasions de « rencontre de l’autre », afin de porter un regard plus profond sur ce qui nous paraissait avant… acquis ou connu.

Je ne le dirai jamais assez, ce genre de chemin que sont ceux qui nous mènent sur les voies de Compostelle, nous permettent de nous découvrir grâce à la rencontre de l’autre.

Ceux et celles qui me connaissent m’entendent parfois citer également cette magnifique phrase tellement appropriée aussi à ces chemins :  « La vie te demandera plus d’une fois de prouver qui tu es, en te démontrant qui tu n’es pas! »   Donald Walsh, Conversation avec Dieu.

Voyager seul ou en groupe et avec Buen Camino sur les chemins de La Tienda ça veut dire quoi ?


Comme Dave le mentionne, ces kilomètres parcourus nous font toujours vivre à différents moments, à différents niveaux, des émotions.  En 2008 je suis partie seule marcher sur ces chemins.  Est-ce que j’ai marché seule… je dirais oui la première semaine seulement car j’avais choisi de partir du Mont St-Michel, chemin peu fréquenté, peu balisé et peu d’hébergements… ça veut donc dire qu’on se confronte presqu’inévitablement à la « solitude ».  Si c’est un besoin que vous éprouvez, parfait!  Quant à moi, j’aime être seule, quand je peux le choisir, pas quand je dois le « subir ».  Vous voyez la nuance.   C’est pourquoi après une semaine de marche, on m’avait conseillé un chemin plus fréquenté, celui du Puy-en-Velay.

Bref… sans vous raconter ici tout mon voyage, c’est après 1400 km de marche que j’ai vécu la découverte de qui « je suis » par « l’autre ». En fait, par ce voyage, par ces rencontres, par ces nouvelles frontières traversées, celles à l’intérieur de l’ancien moi que j’avais entretenu dans mon quotidien pendant des décennies, toutes ces nouvelles expériences faisaient maintenant tomber les balises bien ancrées par le temps qui va si vite et qui nous offre parfois des choix, des opportunités pas toujours appropriées à qui nous sommes vraiment.   Ha ces choix de vie…. C’est donc avec les « autres » que je me suis découverte, grâce au temps pris pour traverser, à pied, ces pays. (France et Espagne).

Le temps a fait son œuvre, et me voilà maintenant rendue accompagnatrice de groupes sur ces magnifiques chemins de Compostelle dont je rajoute aujourd’hui un pays à mon histoire, celui du Portugal.

Pourquoi un groupe, pourquoi accompagner, pourquoi ne pas continuer de faire ces chemins seule.

Le 8 juin prochain je pars pour la 9ièmefois accompagner un groupe sur le chemin Portugais.  Mon grand plaisir et honneur est de redonner ce que j’ai reçu lors de mon premier voyage en 2008.  Ce qui veut dire, démontrer qu’on peut être JOYEUX sur ces chemins, qu’on peut être CONFORTABLE.  Comme Dave et sa famille qui l’ont fait en bicyclette… le chemin fera toujours son œuvre à l’intérieur de nous-même quelle que soit la façon dont vous le ferez ! Il n’y a pas UNE SEULE façon de le faire, il y a LA VÔTRE !

Avoir la possibilité de « partager » sa joie le soir autour d’un bon repas, c’est fantastiquement très humain et tellement convivial sur ces chemins.  Les groupes avec La Tienda sont petits, 12 personnes maximum et surtout, ils ne sont pas fermés… ce qui signifie que les autres pèlerins sont toujours les bienvenus, ce qui justement offre la création de souvenirs heureux et voir même de nouveaux liens qui s’inscriront dans l’histoire. De plus, ces liens très forts se poursuivent souvent au retour à la maison… nous rappelant ainsi le « chemin » !

Un groupe de gens heureux sur le chemin ça devient aussi un bel exemple du bonheur.

« Caminante no hay camino, se hace camino al andar ! Marcheurs, il n’y a pas de chemin se fait le chemin en marchant ! »

Il y a autant de raisons de faire le chemin qu’il y a de pèlerins.

Il y a autant de chemins que d’objectifs personnels initiaux à atteindre (souvent l’objectif se module au fur et à mesure que l’on avance.)

On s’y découvre une énergie souvent inconnue !  La marche longue durée, où qu’elle soit pratiquée, est l’activité physique la plus accessible et contribue inévitablement à dégager la sérotonine… cette hormone du « bonheur » !   Alors pourquoi ne pas l’entretenir !

DES TABOUS DU CHEMIN :

Hôtels ou auberges    |  Avec ou sans réservations  | Transport de bagages : ….
Ha là là là …. Que de préjugés…

Avec l’âge et ma condition physique qui a subi quelques traumatismes en 2014-15 (fracture d’une hernie discale et nerfs sciatiques coincés, chaise roulante, canne, forte médication) je peux vous confirmer que je ferai tout pour marcher le plus longtemps possible jusqu’au bout du chemin (Muxia-Espagne).

Ma mère de 91 ans marche toujours, vit dans sa maison et a toujours sa voiture… J’ai grâce à elle l’exemple de la persévérance, de la détermination, et surtout… de toujours trouver des solutions grâce à l’imagination et la débrouillardise.

En 2008 sur le chemin, j’ai rencontré un couple d’espagnol, heureux, qui marchaient Compostelle toutes les années.   (Ils le font très certainement encore… mais d’une autre façon car ils sont malheureusement décédés ensemble d’un accident de moto.)

Ils dormaient dans des hôtels et faisaient transporter leurs bagages…. Ha ce préjugé du « confort » sur les chemins de Compostelle.   Combien je me suis questionné à leur sujet jusqu’au jour où mon dos casse et que la réalité de ne plus pouvoir porter un sac de 8 kl devenait source de grand questionnement.

Il est où le bonheur, il est où ?Je réponds, dans le respect de vos objectifs et projets à réaliser.

Hôtels ou auberges     Alors si vous êtes confortables dans une auberge avec dortoirs, c’est tellement parfait. Une expérience enrichissante en sortira et des rencontres formidables également !  Ce sentiment de proximité vous fait apprécier inévitablement le bonheur d’avoir un endroit pour dormir !

Si par contre vous avez le sommeil léger comme moi, et que vous ne pouvez plus grimper au lit supérieur (lits superposés), et bien ne soyez pas gênés d’opter pour des hébergements en pensions ou hôtels.  Vous savez, si vous ne dormez pas, si vous ne récupérez pas, votre journée de randonnée le lendemain s’en trouvera hypothéquée en énergie !  Et c’est étonnant combien vous rencontrerez également d’autres pèlerins, dans des hôtels.  Ben oui, on a le droit de bien dormir, même sur Compostelle !

Autrement dit, ce n’est pas l’endroit où vous dormez qui vous distinguera comme pèlerin, mais bien ce que vous ferez de votre chemin !

Compostelle, ça veut dire s’émerveiller en marchant… pas marcher en dormant !  J

 

Avec ou sans réservations 

 

Prendre le temps de prendre le temps, en marchant, c’est là selon moi la source même du bonheur !… Vivre le chemin, et non tomber dans la « course » de trouver où vous dormirez.

Alors mon conseil est; choisissez votre méthode de réservation selon votre niveau d’émerveillement… ce n’est pas plus compliqué que ça.  Au jour le jour, ou tout réserver avant de partir, ou juste une journée avant chaque étape…  Y’en a pas de meilleure façon, la vôtre sera parfaite !

De mon côté, étant du type à m’émerveiller du son des feuilles dans les arbres, goûter aux petits fruits offerts par la nature du chemin, me tremper les pieds dans la rivière, parler aux habitants, me balancer, prendre un BON café, un BON repas… et tout ça, dans la qualité du moment, et bien pour ça, moi…. j’opte maintenant et toujours sur la réservation des hébergements avant le voyage.  Ça me permet vraiment de retrouver la « petite fille » qui joue dehors toute la journée, au lieu de devenir le « parent » qui doit trouver l’endroit à dormir… en fin de marche, risquant, si on prend trop son temps en marchant… de ne pas avoir d’endroit disponible, ce qui demande plus d’énergie pour soit continuer le chemin, ou payer plus cher.   C’est pour ça que nous avons créé l’agence de voyage, Buen Camino sur les chemins de La Tienda. Un facilitateur parfait pour vos nuits sur le chemin.

Votre commentaire concernant les réservations est parfois;… « oui mais si j’aime l’endroit où je suis, et que j’ai une réservation, j’ai peur de me sentir « obligé » de rester là ! »

 

En fait, je vais tenter de vous expliquer comment nous nous vivons cette magnifique façon de voyager.  Si vous êtes bien à un endroit et que vous souhaitez prendre un peu plus de temps, rien ne vous empêche de visiter l’endroit et de partir plus tard !  Si c’est réservé, vous pouvez même arriver au coucher de soleil si vous le souhaitez !

Si c’est si beau et que vous souhaitez vraiment y rester toute la journée… qu’est-ce qui vous empêche alors de prendre un transport pour vous rendre à la prochaine étape.

Le hamster de la culpabilité !

Non pas que nous encouragions cette pratique, bien entendu ! Compostelle est un chemin de pèlerinage, pour la raison que vous souhaitez vivre, et l’objectif est de le faire en marchant (ou à bicyclette, ou à cheval).   Mais êtes-vous vraiment une mauvaise personne si une journée vous optez pour l’émerveillement d’un endroit et que vous preniez un transport public.

Voilà comment je peux vous rassurer à ma manière.

Disons que vous décidiez de partir de Saint-Jean Pied-de-Port pour vous rendre jusqu’à Santiago (même si pour moi ce n’est pas la fin du chemin)… Est-ce que ceux et celles qui seront parti(e)s de Puy-en-Velay diront… « hem… vous n’avez que traversé l’Espagne! »   Et ceux et celles qui partent de l’Allemagne, disent-ils de ces derniers qu’ils n’ont fait que de Puy à Santiago.  Maintenant, que dites-vous à ceux et celles qui ne marchent que les 100 derniers kilomètres car ils auraient reçu un diagnostic de fin de vie et qu’ils voulaient faire Compostelle avant de mourir !…

Tout est tellement relatif dans la vie vous savez.  Et le jugement de soi et des autres, si facile !

C’est pourquoi, faire une étape en transport fait-il de vous un mauvais pèlerin ?

Transport de bagages

Avec une hernie qui a cassé en 2014, et deux nerfs sciatiques fragiles… je peux vous garantir que je poursuivrai toujours mon objectif de marcher.

Quand on sait le pourquoi, on trouve le comment !

Alors c’est pour ça qu’au Centre La Tienda on a développé les formations intensivesd’une journée pour vous apprendre à « alléger » vos bagages !

Si vous portez votre sac avec tous vos effets personnels, on vous conseillera toujours de ne pas dépasser 6kg de marchandise + 2 kg d’eau (2l).

Si vous êtes comme moi, DOS FRAGILE… et bien c’est très simple… petit sac à dos d’un jour (20 ou 22 litres de volume) et 1 petite valise de style cabine que vous ferez transporter.

HAHAHAA… vous n’êtes pas pèlerin !!!!  Vous êtes dans le luxe ! ..

Vous ne faites pas vraiment Compostelle !

AYE AYE AYE….. …..   AU SECOURS ……

Ça veut dire quoi faire Compostelle ! ?..  J…  Souffrir sa vie ?…

Laissez-moi vous rassurer… Sur le chemin, vous rencontrerez toute sorte de personne, et c’est ce que l’on veut ! (pour apprendre à se connaître) ..

L’histoire ne dit pas combien de temps les pèlerins d’autrefois prenaient pour traverser l’Europe… Peut-être que ça leur prenait 1 an juste pour l’Espagne ! ….

Les gens d’aujourd’hui comptent ça en jours ou en semaines et c’est comme si on devait souffrir pour « dire qu’on a fait Compostelle »! … Quel souvenir voulez-vous rapporter. Quel discours tiendrez-vous à votre retour… J’ai dormi là, j’ai fait ça en x semaines….

Ou ?

Wow.. j’ai vu ça… j’ai rencontré mr X mme Y.  J’ai senti cette odeur, cette fleur, j’ai goûté ce plat, j’ai vu plein d’animaux, j’ai traversé des montagnes, des rivières, des ponts, des villages, des villes, des pays …. Jusqu’au bout du chemin, du monde!

En conclusion, pourquoi on aime vous accompagner sur ces chemins, qu’est-ce qui nous anime dans nos voyages de groupes sur ces chemins.


Voir votre regard d’enfant naître jour après jour !  Vous faire sortir du sentier balisé pour vous amener à la découverte de la vie qu’offre ces villes et villages tout au long du chemin !  Vous simplifier la vie afin qu’elle devienne légère le temps de ce voyage ! Que vos souvenirs en deviennent heureux et que vous ayez le goût de repartir marcher et vous faire du bien ! Ainsi, ensemble nous créons un monde meilleur !

La fin du chemin !…

Quand on parle d’aller marcher sur les chemins de Compostelle, on entend souvent « Je compte me rendre jusqu’au bout, Santiago! »

Nous nous faisons alors un grand plaisir de vous mentionner, vous regardant dans les yeux, que la fin du chemin, c’est APRÈS SANTIAGO.   En fait, y a-t-il vraiment une fin de du chemin ? …

Cela dit, au Centre La Tienda, toujours nous vous conseillerons de poursuivre après Santiago, vous diriger d’abord vers Finisterre et poursuivre vers Muxia qui selon nous est vraiment la fin – physique – du chemin ! (Voyez notre film d’une heure sur notre site;  Prochain arrêt : Compostelle)

Pourquoi, c’est bien simple. En tant qu’humain, nous avons besoin d’objectifs dans la vie pour « avancer ».  Santiago étant alors une magnifique étape, la première plus importante, celle qui nous aide à nous lever le matin, à nous dégourdir les jambes afin de poursuivre notre marche.  Y passer 2 nuits est également une excellente idée, pour visiter bien sûr cette magnifique ville, et aussi, pour donner un repos au corps du pèlerin, ainsi en profiter pour prendre du temps pour se poser et réaliser ce qui vient d’être marché.  Nous vous conseillons également de prendre une journée de congé par semaine de marche. Vous n’êtes pas une « machine » !

Ensuite, on continue notre chemin, regardant derrière nous cette magnifique cathédrale qui du haut de la ville, salue la poursuite de notre quête !   Ici je ne me contredirai pas par contre en vous disant que cette partie-ci, il est impératif de la marcher au complet.  Le paysage, la nature, le vent, les arbres, les habitants, les collines, tous nous accueillent dans le calme parfait, laissant place justement à l’introspection du chemin parcouru.

Direction Finisterre d’abord, selon nous, car nous rendre d’abord à la fin de la terre (Finisterre) devient une sorte d’amplificateur du sentiment de l’accomplissement !


On poursuit ensuite vers Muxia, et là… c’est TOP ! .. le calme absolu, le 5ièmeélément; le plein vide ! Le WOW, le SOI, le NOUS, le SOUVENIR, le RETOUR, le REPOS du pèlerin, le SENTIMENT du dépassement, la RENCONTRE de nous avant de revenir dans notre quotidien !

Voilà…. Tout ça pour vous offrir un MAGNIFIQUE VOYAGE…

J’ai créé cette entreprise, Centre La Tienda d’ici à Compostelle… un Centre de préparation… de la voie que vous choisirez !  Celle de vous accompagner dans votre préparation à … aller marcher  !   Comme j’aime dire : « On vous fait rentrer dans La Tienda pour mieux vous mettre dehors » J

Le Centre La Tienda, c’est une équipe totalement dévouée à la réalisation de votre bonheur !

Agnès – Angela – Anne – Cécile – Frédérique – Gérard-Claude – Lyne – Maude – Micheline -Mikaël – Patrick – Sophie – Sylvie – …

Merci à vous toutes et tous de faire en sorte que ce lieu poursuive sa mission, son chemin !

Le 19 juin 2019 ça fera 8 ans déjà que La Tienda existe!

WOW…. MERCI… qui l’eut cru !

Texte et Photos, Anne St-Hilaire