Le shinrin-yoku, ce « bain de forêt » thérapeutique antistress

PUBLIÉ LE JEUDI 17 AOÛT 2017 par Radio-Canada.ca

« Connu depuis les années 1980 par une grande majorité de Japonais, le shinrin-yoku est encore méconnu en Amérique du Nord, mais il compte de plus en plus d’adeptes. Cette pratique thérapeutique consiste à « s’immerger » dans la forêt afin de profiter de l’effet relaxant de certaines molécules, appelées phytoncides, qui sont diffusées par la végétation. Le shinrin-yoku procure de nombreux bienfaits, plaide Bernadette Rey, une des pionnières de cette pratique au Québec.

« Cela veut dire « prendre un bain de forêt » », explique la fondatrice de Shinrin-yoku Québec à propos du shinrin-yoku.

L’idée, c’est de faire une promenade et d’inhaler les phytoncides. C’est de reprendre contact avec la nature, que nous avons délaissée. Il y a très longtemps, nous vivions en symbiose avec la nature, et depuis l’industrialisation, l’être humain a perdu ce contact et cet équilibre. Nous en avons besoin.

Bernadette Rey, fondatrice de Shinrin-yoku Québec

Au cours des dernières années, de nombreuses études japonaises ont démontré les bienfaits physiques et psychologiques du shinrin-yoku. Cette pratique, reconnue par le corps médical au Japon, peut être prescrite pour soigner des patients stressés et angoissés ou encore des gens qui souffrent d’une maladie cardiovasculaire.

Le shinrin-yoku est également proposé aux enfants autistes et aux patients qui ont suivi des traitements de chimiothérapie. Il apporte aussi des bienfaits aux femmes qui vivent difficilement la ménopause.

Une pratique plus que jamais pertinente
Selon Bernadette Rey, qui est aussi coprésidente et guide certifiée de la Society of Nature and Forest Medicine Canada, la pratique du shinrin-yoku prend tout son sens dans l’Amérique du Nord d’aujourd’hui, où les gens sont de plus en plus en quête du bien-être et de nouvelles méthodes pour relaxer et se débarrasser du stress qui les habite.

La fondatrice de Shinrin-yoku Québec, qui organise des sorties en forêt, explique que la végétation au Québec et au Canada est parfaite pour cette pratique thérapeutique. Le pin, le cèdre, le bouleau, l’érable et le chêne libèrent tous des phytoncides. »…