Miam Miam Dodo – Saint-Jacques de Compostelle Gr 653
d’Arles au col du Somport + le camino aragonés du col du Somport à Puente la Reina (Navarra)
Édition 2014-2015
Mireille Retail et Marie-Virginie Cambriels
d’Arles au col du Somport + le camino aragonés du col du Somport à Puente la Reina (Navarra)
Édition 2014-2015
Mireille Retail et Marie-Virginie Cambriels
Ce guide, proposant aux pèlerins de marcher depuis Arles vers Compostelle, traverse la totalité de la Catalogne (croisant d’abord Narbonne et Perpignan), jusqu’aux rives de l’Ebre, en suivant un chemin balisé, portant officiellement le nom de Chemin Catalan (ou Cami Sant Jaume), puis emprunte le Chemin de l’Ebre, tout aussi officiel et balisé, conduisant à la ville de Logrono, où passe le célèbre Cambio Francès, le chemin des Chemins aboutissant à Compostelle.
Cet itinéraire fut emprunté en son temps par François d’Assise. Nous avons voulu « innover » en imaginant, en début de parcours, un tracé non balisé, hors-piste, longeant au plus près la Méditerranée. Qu’il soit bien dit que la banalisation des chemins jacquaires n’est pas de mise ici. Aventure et incertitude seront compagnes de marche. Etapes longues, hébergements assez peu nombreux, paysages inédits, fréquentation modeste, patrimoine enrichissant.
1000 km de rupture avec l’habitude !
de Jean-Yves Grégoire
Après des siècles de léthargie et presque d’oubli, les vieux Chemins de Compostelle se sont réveillés. Depuis plus de quinze années, ils répondent à un engouement qui ne se tarit pas et va même s’amplifiant. Le phénomène fascine ! II dérange aussi parce qu’il suscite des interrogations, des remises en cause de nos modes de vie contemporains. Mais pourquoi faudrait-il nécessairement aller à pied à Compostelle ? Aujourd’hui, les pèlerins vont à Rome ou à Jérusalem en utilisant tous les moyens de locomotion.
Alors, pourquoi pas Saint-Jacques ? Pour cette raison, Les Routes de Compostelle en France (volume 2) sont destinées à des pèlerins ou de simples visiteurs, mais motorisés. Cet ouvrage inventorie en détail le patrimoine au fil des étapes ; il permet aussi de profiter des merveilleux paysage des grandes voies (Domitia, Arles et Vézelay) en suivant d’aussi près que possible leurs tracés « historiques », le long des routes secondaires ou vicinales toutes proches.
L’aspect pédestre n’est pas pour autant oublié. Sur chaque itinéraire décrit, quelques étapes emblématiques du parcours ont été choisies afin que chacun ait un aperçu concret du cheminement à pied vers Saint-Jacques. Les étapes retenues sont assez courtes et praticables par des marcheurs peu entraînés. Du milieu des années 1980 à aujourd’hui, les pèlerins allant à Compostelle sont passés de quelques centaines à 180 000 par an ! La plupart d’entre eux s’y rendent à pied ; on y compte des croyants, des athées, agnostiques, hédonistes, sportifs, accros du patrimoine, branchés du new age ou du bouddhisme, etc.
Certains accomplissent le périple d’une traite, d’autres le morcèlent en raison de contingences personnelles… sachant qu’à chaque fois partir pour un si long voyage est susceptible de provoquer des transformations profondes à l’intérieur de soi. Le voyage vers Compostelle n’est jamais anodin et laisse des traces ! Fureteurs de grands espaces et curieux d’histoire, de sites, d’oeuvres bâties ou symboliques trouveront dans cet ouvrage matière à suivre l’intégralité des voies historiques ici évoquées.
Sentier vers Saint-Jacques-de- Compostelle. Après Toulouse, le sentier GR 653 (via Tolosana) traverse la Gascogne, le nord de la Bigorre et le Béarn. Il s’engage ensuite dans la vallée d’Aspe pour entrer en Aragon, en Espagne, et rejoindre le » Camino Francès » à Puente-la-Reina. Contrairement aux autres itinéraires vers Saint-Jacques-de-Compostelle, il est le seul à franchir la barrière des Pyrénées non pas par Roncevaux mais par le col du Somport à 1632 m d’altitude, point de passage le plus élevé des sentiers GR vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
Au départ d’Arles, la Via Tolosana ou Via Arletanensis progresse à travers trois grandes régions administratives : Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. En direction du tombeau de l’apôtre Jacques le Majeur, cette voie historique évolue dans un vaste écrin paysager, agrémenté d’un riche patrimoine architectural. De la Camargue à Toulouse, elle suit d’abord la Voie domitienne, ancienne voie romaine, puis s’engage dans le piémont du Haut-Languedoc. Enfin, c’est par le canal du Midi qu’elle fait son entrée dans » la ville rose « .